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Kurikara est un personnage secondaire de Gate 7, apparaissant à partir du deuxième volume de la série. Il est l'oni de Masamune Date, l'un des nombreux fameux personnages historiques de la fin de l'ère Sengoku au Japon (XVI° siècle) que l'on rencontre dans ce manga.

Description du personnage[]

Le oni Kurikara se présente sous la forme d'une épée.
Si le pommeau, la fusée et la lame sont typique d'un sabre japonais, katana, en revanche la garde large et la chape font penser à celles des épées médiévales occidentales.
C'est sur la garde de l'épée que ce trouve la tête de Kurikara, une tête de dragon à la gueule ouverte et aux crocs impressionnants. Il a des yeux de serpent, et ce qui semble être un bijou au milieu du front.
Partant du haut de la chape et ondulant le long de l'arrête du sabre est gravé le corps du dragon.
Pourvu de la parole, cet oni semble parfois se "réveiller" pour imposer sa volonté.
Kurikara est décrit par Hidetsugu Toyotomi, comme un esprit capricieux, qui impose un lourd tribu à ses possesseurs.
Ne permettant à personne d'autre qu'à son maître et à son fourreau de le toucher, il repousse toute autre personne de façon violente, voire mortelle.
Seule exception à cela, Hana qui peut elle aussi toucher le oni. Ce dernier semble d'ailleurs dire que la jeune fille (garçon) n'a rien d'adorable, comme s'il la craignait au fond.

Histoire[]

Kurikara apparaît pour la première fois lors de la première intervention de son maître, Masamune Date, dans le combat.
Ce dernier s'introduit dans un affrontement qui oppose Hana de l'Ura-Shichiken à Mitsuhide Akechi.
Pour protéger celle qu'il aime, Masamune tranche d'un coup, grâce à Kurikara, l'oiseau géant de feu créé par l'oni d'Akechi.
Face à cette intervention Mitsuhide préférera se retirer, non sans avoir déclaré qu'il reviendrait s’emparer du oni de Hidetsugu Toyotomi et de celui de Masamune Date.
Toujours son épée en main le Date pointera d'abord sa lame sur Hidetsugu lui reprochant d'avoir laissé Hana combattre à sa place puis demandant s'il est vrai que l'Ura-Shichiken compte un nouveau membre. Puis il pointera Kurikara en direction de Chikahito Takamoto se demandant sérieusement s'il n'a pas envie de "se le faire". Masamune se fera alors frapper par Kojûrô Katakura, sorti de nul part, qui lui confisquera son arme. Sous les cris de protestation de Masamune, Kojûrô rangera l'épée en l'absorbant en lui.
Surpris, Chikahito lui demandera s'il est un oni, mais le Katakura lui confirmera être humain, expliquant que le oni c'est l'épée.
Hidetsugu Toyotomi rajoutera quelques précisions. Ainsi il expliquera que Kurikara est un oni capricieux qui a réclamé comme "prix d'utilisation" l’œil droit de Masamune et qui réclame en plus de l'esprit. Cet esprit est fourni par les membres de la famille Katakura portant le nom de "Kojûrô" et qui servent de fourreau à cette épée oni.

La deuxième apparition de Kurikara dans l'histoire intervient lors du combat entre Masamune Date et Gracia Hosokawa. Kojûrô fera apparaître l'épée pour la confier à Masamune. Ce dernier s'en servira pour contrer les coups de l'oni de Gracia. Toutefois cet oni parviendra à immobiliser Masamune, et Gracia voudra s'emparer de Kurikara.
L'épée qui semblait inanimée jusqu'alors révélera sa vraie nature. La tête de dragon sculptée sur la garde prendra vie et interdira à Gracia de la toucher. De son propre chef, Kurikara enverra une puissante attaque tranchante contre son adversaire, libérant par là même son maître.
Masamune reprendra la maîtrise de son épée et parviendra à vaincre le oni de Gracia en le plantant littéralement. Gracia s'en retrouvera gravement blessée. Date voudra l'achever mais Chikahito s'interposera. Voyant que le jeune homme ne le laissera pas faire, Masamune utilisera alors son épée pour apposer un sceau de soumission à l'oni de Gracia.
Le combat prenant fin il reconfira Kurikara à Kojûrô.

Pouvoir[]

Kurikara, Masamune Date et Kojûrô Katakura

Kojûrô, Masamune et son oni, Kurikara



Kurikara est un oni offensif, naturellement de type épée.
Bien entendu, comme c'est une épée, Masamune l'utilise pour porter des coups à ses adversaires, mais aussi pour contrer une attaque.
Mais Kurikara est bien plus puissant qu'une simple épée. Il tranche ainsi sans mal le Hikui-dori (oiseau de feu géant) d'Enka ou les mantes de Nigemizu.
L'une de ses attaques est Garyô-Hôsû (臥龍鳳雛), une attaque au tranchant exceptionnel dont la puissance fait apparaître un dragon.
Quand quelqu'un tente de le toucher, Kurikara se défend en envoyant plusieurs lames d'énergie tranchantes.
Enfin, quand Masamune porte un coup d'épée fatal à son adversaire, Kurikara est entouré d'une aura flamboyante. Cette énergie concentrée permet de porter le coup de grâce.


Anecdotes[]

Le nom de Kurikara se compose de quatre kanjis, 倶 (ku) qui a le sens de "tout" ou de "pour accompagner", "suivre", 利 (ri) qui signifie "bénéfice", "gain" ou "profit", 伽 (ka) qui signifie "assistant" ou "gardien", et enfin 羅 (ra) qui peut soit signifier "soie" soit "faire suivre". Peut être faut-il comprendre son nom comme "Le gardien qui accompagne pour faire suivre les bénéfices".

Fudō-myōō et Kurikara

Fudō-myōō tenant dans sa main l'épée dragon Kurikara

L'épée Kurikara à tête de dragon provient du bouddhisme japonais, et de l'une de ses déités les plus fameuses, Fudō-myōō[1][2].
Fudō-myōō l'immuable ou l'immobile est la version japonaise du dieu hindou Acala (Acalanātha en sanskrit), l'un des cinq Vidyarajas ou Myōō (明王, en japonais), « rois de lumière », défenseurs des cinq bouddhas de sagesse du vajrayāna. Il est associé au feu et à la colère.
Fudō est généralement représenté avec une épée à double tranchant dans main droite et une corde enroulée autour de la main gauche.
Cette épée est l'épée de la sagesse sur laquelle se trouve le roi dragon Kurikara[3] (en sanskrit Kulikaa Nagaraajaa). Le plus généralement, le dragon Kurikara est représenté avec un corps doré et avec deux à trois cornes sur la tête.
La légende raconte que Fudō dut un jour se battre contre un athée ou le représentant d'une autre religion. Pour le combattre Fudō se transforma en une épée flamboyante, mais son adversaire fit de même, et aucun gagnant ne se dégageait. Le dieu se changea alors en dragon Kurikara et dévora son ennemi (toujours en épée) en commencent par le haut.
C'est de cette histoire qu'est née l'iconographie du dragon Kurikara autour d'une épée de feu.
Le dragon est considéré comme l'avatar ou le vassal de Fudō. Pendant l'époque Edo le dragon Kurikara est devenu un symbole de la loyauté d'un vassal envers son suzerain.

Tel Fudō qui détruit les infidèles en les dévorant, Kurikara ne peut être prise en main que par Masamune Date, son maître, et Kojûrô Katakura, son fourreau. Toute autre personne (exception faite de Hana) se voit automatiquement repoussée.
De plus, même avec son maître l'épée dragon réclame un lourd tribu. Ainsi Masamune a du lui sacrifier son oeil droit, et Kojûrô en tant que fourreau fournit à Kurikara "l'esprit" qu'il réclame.

La légende de Kurikara est populaire et on le retrouve dans d'autres mangas, comme par exemple dans Blue Exorcist. Mais elle a aussi inspiré les plus grands forgerons comme le très connu Masamune (正宗) forgeron de la fin XIII° et début du XIV° siècle qui forgea une épée du nom de Masamune Fudo[4] sur laquelle était gravée sur la lame un dragon ainsi que Fudō-myōō. Fait amusant en 1601, Hidetsugu Toyotomi fit l'acquisition de cette lame.

L'une des attaques qu'assène Masamune Date avec l'aide Kurikara lors de son combat contre Gracia Hosokawa porte le nom de Garyô-Hôsû (臥龍鳳雛).
Dans le manga Chikahito Takamoto fera remarquer l'étrangeté de ce nom. En effet, il s'agit d'une expression japonaise formée à partir du nom de deux figures de la dynastie Han (Histoire des Trois Royaumes); D'un côté Zhuge Liang[5], un stratège de génie surnommé "Garyô" (臥龍) en japonais et de l'autre Pang Tong[6], autre grand tacticien surnommé au Japon Hôsû (鳳雛); qui désigne des grands hommes qui ne sont pas connus aux yeux du monde.
Pour être plus précis "Garyô" (臥龍) signifie "génie méconnu", "personne exceptionnelle cachée dans la masse", et Hôsû (鳳雛) signifie "Jeune personne douée et prometteuse" mais aussi "génie méconnu", "grand personnage dont le talent est caché sous le boisseau".
Chikahito fera remarquer qu'en utilisant un tel nom d'attaque Masamune semble clamer son anonymat. Ce dernier en colère répondra qu'il n'en est rien et qu'il a juste choisi ce nom car il trouvait les sinogrammes qui le compose classes.

Références[]

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